J55 à 60 : Le long de la côte californienne sur la highway 1

Avec San-Francisco dans le rétroviseur nous empruntons la Highway 1, route qui longe la côte pacifique, en direction de Cambria. Sur plusieurs centaines de kilomètres le rivage alterne entre côtes sauvages et stations balnéaires, offrant un beau résumé de ce que sont les côtes californiennes.

La côte sauvage

Tantôt falaises abruptes tombant directement dans l’océan, tantôt plaines vertes descendant en pente douce jusqu’à des plages de sable, le paysage est changeant au fil des kilomètres. A l’image du paysage la météo est aléatoire, le grand ciel bleu du matin laisse rapidement la place à un ciel blanc qui se couvre souvent de brume en fin de journée. La lumière varie avec le temps, nous permettant d’apprécier ces paysages magnifiques sous différents angles.

Ainsi, se dévoilant au milieu de la brume, les falaises de terre orangée d’une vingtaine de mètres semblent avoir été sculptées par de grands coups de cuillères géantes. Sous le soleil, les vagues qui viennent se fracasser sur la plage nous laissent facilement imaginer l’impact de l’océan sur le rivage lors des grandes marées.

En continuant notre route toujours plus au Sud nous tombons sur une colonie d’éléphants de mer et otaries qui semblent apprécier la douceur des rochers californiens. Entre bagarre pour une meilleure place sur la plage, contorsion pour se gratter le dos avec leurs petites nageoires, pauses de sirènes et cacophonie de bruits en tout genre, ces grosses bêtes disgracieuses nous offrent un spectacle attendrissant auquel il est difficile de s’arracher.

Les villes de la côte

Sur le boardwalk, front de mer, de Santa-Cruz les éléphants de mer ont laissé place à d’autres mammifères tout aussi disgracieux mais moins attendrissants. Il nous faut un moment pour bien appréhender l’endroit où nous nous trouvons. A moins de 100m de l’eau une « promenade » en béton d’une quinzaine de mètres de large accueille attractions (grand huit, auto-tamponneuses, tir à la carabine…) et stand de malbouffe (Hot-dog, burgers, tacos…) en tout genre parmi lesquels déambule une foule compacte, soda ou bière à la main.

Nous quittons ce Disneyland de bord de mer et trouvons à la sortie de la ville une place de parking surplombant l’océan qui fera un hôtel parfait pour quelques nuits.

Les jours suivants, nous sommes rassurés de voir que les infrastructures du boardwalk de Santa Cruz restent une exception. Les bords de plages sont pour la plupart équipés de vraies promenades ou cohabitent promeneurs de chiens professionnels, joggeurs, skateurs, cyclistes et surfeurs de retour de session. Ici, par marée haute quand les vagues tapent sur la roche les surfeurs se jettent à l’eau directement depuis les escaliers et nous offrent un beau spectacle sur des spots mondialement reconnus, jusqu’aux derniers rayons de soleil… à 17h.

Ces quelques jours sur la côte californienne, entourés de gens bronzés, se déplaçant en skate ou en vélo quand ils ne sont pas sur leur surf ou dans leur combi VW, nous ont vraiment donné l’impression d’être dans la Californie des clichés. Mais dans l’ensemble vivre ici ne doit pas être trop désagréable !

W.