Laissant derrière nous la Zona Cafetera nous décidons d’aller découvrir le désert de la Tatacoa. Se rendre au désert implique de traverser deux fois les Andes car nous voulons ensuite continuer vers la ville de Popayan. Pour y aller pas de problème, pour en revenir ce fut une autre histoire…
Desierto de la Tatacoa
Nous arrivons au désert par une piste globalement en bon état mais qui nous a valu un moment de doute lorsqu’il a fallu s’engager dans un tunnel plein de boue au milieu de nulle part…
Deux secteurs aux paysages bien distincts composent ce désert, dans la première partie, rouge volcanique, on trouve des monticules en forme de cheminée qui laissent place dans la partie plus à l’Est à des dunes de terre grise.
Ces grandes étendues désertiques et la possibilité de bivouaquer où bon nous semble nous rappelle nos premiers mois de voyage aux USA.
En chemin pour Tierradentro nous marquons une pause pour admirer la vue sur les méandres du Rio Paez.
Tierradentro
Après avoir étudié longuement la carte et glané le maximum d’informations sur l’état des routes transversales qui permettent de franchir les Andes nous décidons de passer par le parc de Tierradentro pour atteindre la ville Popayan.
Tierradentro est un site archéologique situé dans les montagnes au centre du pays, nous ne verrons malheureusement pas les tombes Incas, fermées lors de notre passage, mais nous avons profité pleinement du paysage lors d’une jolie balade sur les hauteurs du village de San Andres. Le sentier nous conduit du village aux cultures de café sur les flancs des montagnes, en chemin nous avons même le droit à une dégustation d’Aguardiente, liqueur de canne à sucre, offerte par des villageois qui n’en sont apparemment pas à leur premier verre!
Nous apprécions vraiment l’endroit mais une personne rencontrée dans le village nous confirme que la route qu’il nous reste à faire pour atteindre Popayan est en grande partie une piste boueuse, et qu’il vaudrait mieux pour nous et notre petit van à traction qu’il ne pleuve pas pendant la nuit… Au moment de nous coucher, nous entendons les premières gouttes sur le toit du camion… C’est donc un peu stressés que nous reprenons la route le lendemain matin.
Les dix premiers kilomètres se passent plutôt bien, nous avançons prudemment sur une piste de terre mais ne rencontrons pas d’obstacles majeurs. La pluie a cessé dans la nuit et n’a apparemment pas eu le temps de faire trop de dégât.. Mais ça ne pouvait pas durer, la piste principale est coupée car un glissement de terrain a emporté un pont et nous devons descendre dans la vallée pour remonter de l’autre côté. La voie devient vraiment boueuse mais heureusement ,plus dans la partie en descente qu’en montée. Un passage plus pentu que les autres nous oblige quand même à faire appel à deux bonnes âmes supplémentaires pour pousser le van. A deux autres reprises je descends, les pieds dans la boue, pour pousser et guider Camille dans les ornières tracées par les camions.
Au final, après six heures de piste et de route et 70km parcourus nous retrouvons un revêtement correct et nous poursuivons notre route vers Silvia prochaine étape de notre périple…
W.