J 270 à J 273 : Cuenca, dernière étape Equatorienne : Retour à nos premiers amours, La Sierra

En quittant la côte Equatorienne, nous remontons d’une traite jusqu’à la ville de Cuenca, à 2500m d’altitude dans la Sierra. La route qui grimpe doucement dans les montagnes offre des points de vue splendides sur les Andes, dans la lumière de fin de journée. C’est de nuit que nous abordons cette belle ville éclairée élégamment et dont le faste des édifices principaux lui donne des airs de capitale…

Cuenca, ville coloniale au charme andin

Cette ville répond à tous les codes des villes coloniales andines. Autour de la plaza traditionnelle « de las Armas », encadrée de galeries en colonnades et d’une cathédrale monumentale, s’étale un damier de rues, ou s’enchaînent échoppes, boutiques et restaurants. De nombreuses placettes et monuments se découvrent au détour des rues.Cuenca_Scène_Rue (1) Cuenca_Marche (1) Cuenca_Scène_Rue (2)

Au moment de notre passage, c’est le festival de « Dulces », comprendre « Festival de la Friandise ». Des dizaines de stands entourent la place et la cathédrale, jusqu’à une petite place ou a lieu en même temps le marché aux fleurs. Les stands de fleurs et de friandises rivalisent de couleurs et d’odeurs. Les dulces sous toutes leurs formes attirent une clientèle variée.

Cuence_Festival_Dulces Cuence_Dulces_Vendeuse

Cuenca_Portrait_Femme (1)Cuenca_Stands

Cuenca_Scène_Rue (3) Cuenca_Portrait_Femme (2)Les « mercado 9 de Octubre » et « 10 de Agosto », regorgent eux aussi de couleurs, d’odeurs et d’animation. Nous y découvrons le « Lechon al Horno », cochon de lait rôti puis cuit au four pendant des heures. Servi uniquement par des femmes au dernier niveau du marché, il est accompagné de galettes de pommes de terre cuites dans la graisse… Succulent !Cuenca_Marche (3) Cuenca_Marché_Sacs Cuenca_Marche (2)

Au cœur du marché, nous observons un rituel médicinal un peu spécial. Des femmes agitent des bouquets de plantes coupées autour des visages de leurs patients, puis leur tapent la tête avec, avant de leur faire respirer à plein visage puis de leur cracher des pleines bouches de décoction au visage et dans leurs vêtements. Nous apprenons qu’elles sont des guérisseuses et traitent ainsi toutes les personnes qui le souhaitent…Cuenca_Rituel_Medicinal (2) Cuenca_Rituel_Medicinal (1)

Nous nous sentons plutôt en bonne forme et passons donc notre chemin pour aller découvrir les coulisses de l’artisanat phare de la région et du pays, la fabrication de sombreros en « paja toquilla », sorte de paille fine, traitée puis tressée pour confectionner entre autre le fameux modèle de chapeau « Panama ». Et oui, comme son nom ne l’indique pas, le chapeau Panama est historiquement équatorien, fabriqué en quantité à l’époque en Equateur et porté par les ouvriers du canal de Panama, d’où son nom…Cuenca_Sombrero_fabrique (2)

Nous découvrons le processus de fabrication artisanal de ces chapeaux, tressés à la main, puis moulés dans une espèce de presse chauffée pour obtenir la forme et la taille souhaitée, avant d’être ensuite terminé par les couturières qui apportent la touche finale aux contours de la visière et le bandeau en tissu.Cuenca_Sombrero_Tissage

Cuenca_Sombrero_fabrique (1)

Cuenca, une ville de terre : Rencontre avec une architecte locale

Lors de notre passage à Cuenca, nous faisons la rencontre de Lourdes Abad, architecte spécialisée dans la construction en terre, selon des techniques ancestrales. Cuenca est une ville historiquement bâtie en terre crue et un très grand patrimoine en terre subsiste encore aujourd’hui. A chaque angle de rue, on peut apercevoir un mur en adobe, pisé ou encore bahareque, qui sommeille derrière un enduit décrépit.

Cuenca_Terre_Crue Cuenca_Terre_Crue (1)Lors d’une visite sur l’un de ses chantiers dans un quartier populaire en transformation, Lourdes nous détaille la technique du Bahareque, à base de terre crue et de bois, typique des régions andines colombiennes et équatoriennes, qui fera l’objet d’un article spécifique. Cuenca_Chantier_Terre (1) Cuenca_Chantier_Terre (2)Suite à cette belle rencontre, c’est hébergés dans la chambre d’amis de sa vieille ferme en adobe réhabilitée que nous passerons notre dernière nuit équatorienne, savourant l’accueil et la générosité de notre hôte, qui vient rallonger la longue liste des belles rencontres du voyage…

C.