Laissant derrière nous la montagne nous descendons à travers des forêts humides et traversons des plaines remplies de bananeraies pour atteindre la côte. De Canoa à Puerto Lopez et Isla de la plata nous avons eu un aperçu des rivages équatoriens.
Canoa
Canoa est une petite station balnéaire faite principalement de cabanes en bois et où, les bons jours, il est possible de surfer de belles vagues avant de reprendre des forces en mangeant un ceviche les pieds dans le sable. Mais en cette période hors saison un peu pluvieuse, l’ambiance est plus mélancolique que festive malgré la musique poussée au maximum dans certains bars vides.
Si nous sommes remontés jusqu’à Canoa c’est avant tout pour découvrir le projet des architectes colombien de Ruta4 que nous avions rencontré à Pereira. Canoa a été durement touchée par le séisme d’avril 2016 et pour que les habitants se réapproprie l’espace public, Ruta4 en partenariat avec NaturaFutura (Architectes Equatorien) ont construit avec une trentaine de volontaires une structure de bambou en front de mer. Cette construction baptisée « El Atrapasueño » (l’attrape rêve) doit son nom au hamac en forme d’attrape rêve indien qui se trouve sur la plateforme supérieure.
L’atrapasueño semble remplir sa fonction principale d’espace de rencontre et de détente car lors de notre passage deux jeunes discutaient tranquillement assis à l’ombre.
En quittant Canoa par le Sud nous longeons la côte sur une bonne centaine de kilomètres et voyons le paysage évoluer. Nous passons des plages rocailleuses à une zone aride et semi-désertique qui subitement, au détour d’un virage, se transforme en zone humide à la végétation luxuriante aux abords de San Lorenzo.
Puerto Lopez
En arrivant à Puerto Lopez le paysage est de nouveau assez sec. Nous laissons derrière nous le malecón (front de mer) bétonné et nous nous installons directement sur la plage, sous les palmiers, pour bivouaquer. Un policier municipal passe nous voir dans la soirée pour savoir « quel type d’action nous allons entreprendre », apparemment satisfait par la réponse : camper, il nous laisse passer la nuit tranquille.
Isla plata
Puerto Lopez est le point de départ des excursions pour les « Galápagos des pauvres », l’Isla de la Plata. N’ayant pas les moyens (1500€ par tête minimum) de nous rendre dans le fameux archipel, cette alternative économique nous convient bien.
Pour 35$ nous voilà donc voguant vers le large sur un hors-bord en compagnie d’une quinzaine d’autres personnes. Au bout d’une heure de navigation le capitaine réduit les moteurs et nous voyons sortir à une dizaine de mètres du bateau les silhouettes énormes de plusieurs baleines. Elles ne sauteront pas pour nous mais l’aperçu de leurs têtes et de leurs queues fut déjà une belle expérience.
Une fois débarqués sur l’île nous suivons un guide pour une marche de trois heures au milieu des colonies de fous à pâtes bleues, de frégatas avec leurs gros cous rouges gonflés et de petites fleurs violettes qui apportent une touche de couleur sur l’herbe rase des falaises.
De retour sur le bateau nous effectuons une pause snorkeling avant de repartir vers la côte. L’occasion de se faire piquer par plein de petites méduses mais surtout de nager avec les tortues venues les manger!
Pour finir cette journée en beauté nous retournons camper au même endroit que la veille, accompagnés cette fois par Baptiste et Laurie, deux français en vadrouille rencontrés dans la journée, qui plantent leur tente à côté du van.
Après ce bivouac fort sympathique nos routes se séparent car ils remontent vers la Colombie alors que nous filons vers Cuenca, notre dernière étape Equatorienne!
W.