C’est par une route secondaire à travers une vallée désertique, truffée de zones d’essai militaire qui interdisent l’accès à l’immensité des plaines, que nous atteignons le parc national de la Death Valley. Avec un nom pareil on ne s’imagine pas atteindre le lieu de villégiature idéal, et après la lecture des guides touristiques s’est avec une pointe d’appréhension que nous abordons cette zone inhospitalière. Notre fidèle monture tiendra-t-elle le coup sous le « soleil dément » au milieu de ce « désert impitoyable » ? Echapperons nous à la déshydratation et au « redoutables flashfloods (inondations éclair) » ?
Mettons fin à ce suspens insoutenable sans plus attendre : nous en sommes sortis bien vivants et sans encombres ! Contrairement à Yellowstone, la fin de l’automne est la saison idéale pour visiter la vallée de la mort. Nous découvrons donc ce désert aux multiples facettes par une température moyenne de 20-25°C, sous un ciel sans nuage les deux premiers jours et nous aurons même droit à quelques gouttes de pluie en quittant la vallée.
Profitant de cette météo clémente, propice aux randonnées, nous attaquons l’exploration des lieux par le Mosaic Canyon. Un canyon de marbre où cette pierre noble et froide côtoie des falaises orangées, friables et poussiéreuses.
A quelques dizaines de kilomètres de là, au nord de la vallée, l’Ubehebe Crater nous plonge dans une atmosphère totalement différente. Du sommet, une vue à 360° sur la vallée s’offre à nous et c’est dans le silence du petit matin que nous profitons de cette atmosphère sèche et minérale.
Une heure de route plus tard nous sommes à nouveau dépaysés lorsque nous nous retrouvons au pied de grandes dunes de sables qui surgissent de nulle part et seraient plus à leur place au milieu du Sahara.
Nous continuons notre découverte de la Death Valley par le Badwater Bassin, point le plus bas des USA. A -86m en dessous du niveau de la mer, nous marchons sur une étendue de croûte de sel, la même balade en été et vous êtes probablement cuit à point en moins de 10mn !
Après les grandes étendues, l’Artist Drive Way, nous conduit au milieu d’un canyon aux multiples couleurs qui rappelle la palette d’un artiste peintre.
Le lendemain, le soleil a laissé place aux nuages, le Golden Canyon brille donc probablement moins qu’à son habitude. Mais c’est tout de même les yeux écarquillés que nous suivons le dédale du sentier aux milieux des monticules de terre dorés.
C’est groggy de paysages que nous quittons la vallée de la mort pour la ville du péché qui nous réserve également son lot de belles surprises.
W.