J110 à 116 : Les états de Nayarit et Guanajuato, de Mazatlán à San Miguel de Allende

Mazatlán et nos premiers kms sur le Mexique continental

Les mouvements de contestation qui animent en ce moment le pays ont bloqué l’accès au port de la Paz, empêchant tous les passagers ainsi que les camions de marchandise d’accéder à l’embarquement. Par chance, nous étions déjà du côté des plages depuis la veille. Nous avons alors embarqué sur un ferry désert, en  compagnie de seulement deux autres véhicules de voyageurs, isolés sur le grand pont vide. Lors de notre réveil matinal à bord, où nous avons passé la nuit sur les flots et sous les étoiles dans notre van, nous observons un banc de dauphins coursant le bateau, à quelques mètres à peine de la coque.

Nous accostons à Mazatlán en fin de matinée et découvrons la vieille ville et le bord de mer. La ville nous apparaît vivante et authentique. Les façades coloniales aux couleurs vives côtoient les stands de rue et les marchés populaires. C’est l’effervescence dans les rues. Les cireurs de chaussures s’activent en musique sur la place principale, devant l’église jaune qui disparaît derrière de grands palmiers.

En fin de journée, en route le long de la côte à la recherche d’un bivouac à l’heure du retour de champs, nous doublons de nombreux cyclistes et deux roues et des pick-up faisant office de transport collectif !

Mexcaltitán, village insulaire

Le long de la côte pacifique du Nayarit, nous faisons une halte dans le minuscule village de Mexcaltitán, isolé au milieu des marais et accessible uniquement en pirogue. Les ruelles de terre s’organisent selon un plan cruciforme autour de la place de l’église. Nous sommes les seuls étrangers. Les enfants courent et jouent dans le village. La quasi-totalité de la population vit de la pêche à la crevette dans les marais aux alentours. Nous en profitons pour déguster des spécialités locales. Dans l’après-midi, à l’heure la plus chaude, on aperçoit dans chaque maison les hommes rapiécer leurs filets dans les salons/chambre ouverts sur la rue.

Tequila village de l’agave bleue

Nous quittons l’Etat du Nayarit pour entrer dans les paysages d’agave bleue de l’Etat de Jalisco. Les champs d’agave  à perte de vue donnent l’impression d’une mer d’un vert bleuté s’étalant sur les collines et les montagnes.

Nous atteignons le petit village de Tequila, qui comme son nom l’indique se trouve être à l’origine de la production de cet alcool typique de la région, consommé dans l’ensemble du pays. Nous profitons de la soirée dans ce village animé où une distillerie de Tequila ne se trouve jamais très loin. Sur les conseils d’un « señor »  du coin, nous décidons de bivouaquer dans une des petites rues à proximité de la plaza.

Guanajuato

Nous découvrons Guanajuato, la capitale de l’état du même nom. Cette ville multicolore s’organise en un joyeux tissu urbain de ruelles qui s’entremêlent, d’où se dégagent des vues sur les collines urbanisées. Les églises et autres édifices peints dans des couleurs éclatantes se découvrent au fil des places. La vie est partout. Elle fourmille dans les marchés et à chaque coin de rue, au pied des habitations et sur les trottoirs, ou se multiplient des stands de nourriture en tout genre : tacos, carnitas, fruits frais, agua de sabor, churros, chile rellenos…etc

Depuis la colline « Pipila », nous profitons d’une vue panoramique sur la ville et ses environs. Nous arpentons les étals du grand marché central pour faire le plein de fruits inconnus. Nous profitons durant deux jours de ce lieu débordant de vie et de couleurs, notre bivouac établi sur un petit emplacement perché au sommet d’ une des collines de la ville.

San Miguel de Allende

La ville abrite des édifices coloniaux remarquables. Ici aussi, les rues sont en couleurs. Les églises sont nombreuses et les places sont animées. Les ruelles pavées montent en pente douce jusqu’à la place centrale. Les vielles coccinelles garées devant des façades colorées font de chaque rue un tableau. Les toitures terrasses des bâtiments sont agrémentées de plantes qui sont visibles depuis les trottoirs. La ville a beaucoup de charme, presque un peu trop aseptisée, et c’est aussi pour cela qu’elle est très prisée des Américains retraités, dont beaucoup se sont installés définitivement ici.

A la poursuite de notre découverte du Mexique continental, nous continuons notre route vers le Sud en direction de l’état de Mexico, guidés par l’appel des ruines Mayas…

C.

  1. Marion Touya (Chauveau)

    Ça fait du bien de vous lire… S’en est presque de la nostalgie pour moi, j’ai parfois l’impression en vous lisant que mon voyage était juste hier, ou le mois dernier !
    Des descriptions à la fois objectives et remplies de votre ressenti
    Continuez !!
    Nous, on aime vous lire!!!