Après une hésitation avec le Salvador, dont nous avions entendu de très bons échos par des familles de voyageurs, nous avons finalement décidé de passer par le Honduras, pour des raisons de planning mais aussi pour s’éviter un passage de frontière supplémentaire (un passage par le Salvador n’évitant pas une traversée du Honduras pour atteindre le Nicaragua). Nous voilà donc en route pour ce petit pays dans lequel nous avons prévu quelques jours.
Copán Ruinas : un village en fête
A peine entrés dans le pays, nous faisons une halte dans le petit village de Copán Ruinas, aux ruelles vivantes et à la petite place charmante, à côté du site archéologique maya de Copán, qui abrite des trésors de statues sculptées.
Le soir même, le village est en fête. Estrade et DJ sur la place principale, stand de cuisine de rue et animations. C’est avec deux couples de voyageurs brésiliens avec leurs enfants, que nous avons rencontré quelques heures auparavant, que nous nous rendons aux festivités. La mode locale pour les hommes est aux sombreros de cowboys, gros ceinturons, santiags et chemises à carreaux. Tout le monde est sur son 31. Les enfants chahutent sur la place. Nous dégustons quelques tacos et spécialité locale, une grande crêpe de pate fraiche garnie de fromage, crème et purée de haricots rouges : Les Baleadas
San Pedro de Sula : aperçu d’un quartier ultra-sécurisé
Nous nous rendons dans la ville de San Pedro de Sula, deuxième ville du pays, pour rencontrer Angela Stassano, architecte engagée dans la diffusion de l’architecture bioclimatique tropicale, pionnière au Honduras dans ce domaine. Nous évitons le centre-ville de San Pedro et nous rendons directement sur le lieu de RDV, dans une « colonie », quartier sécurisé très tranquille. Après avoir franchi deux postes de garde et avoir montré nos passeports à l’entrée de la colonie, à un garde informé de notre visite, nous avons pu rejoindre notre hôte. Angela nous accueille sur le site de son centre de formation, bureaux et associations, « Techos Verdes » (qui fera l’objet d’un article spécifique dans la rubrique site&projets). Après une rencontre et une discussion enrichissante, nous passons la nuit au milieu d’un projet de dortoirs en construction réalisés en container, sur le site de « Techos Verdes ».
En route à travers le Honduras
Nous roulons vers le sud du pays, à travers une nature toujours aussi tropicale, puis peu à peu plus vallonnée, moins luxuriante. Les villages que nous traversons sont tranquilles et les gens très accueillants. Dans les villes et les villages, la culture traditionnelle guatémaltèque semble déjà loin. Ici les tenues vestimentaires sont d’avantage de style nord-américain et les voitures semblent plus nombreuses. 
Nous faisons une halte dans la petite ville de Comayagua, le temps d’une découverte du centre-ville colonial.
De la capitale du pays, Tegucigalpa, nous n’apercevrons que les faubourgs, que nous contournons par la périphérie, au fil d’un trafic dense et d’une forte concentration de personnes, des bouis-bouis et vendeurs ambulants sur les bords de route, le tout dans une ambiance poussiéreuse due à des travaux sur la chaussée.
Malgré l’aperçu positif que nous avons eu du pays durant ces quelques jours, nous n’ignorons pas la réalité sur la sécurité dans certains quartiers des grandes villes du pays et préférons ne pas tenter notre chance.
Après quelques heures de route dans une paysage vallonné, c’est de nuit et sous la pluie que nous atteignons le petit village de Danlí, qui sera notre dernière étape avant le Nicaragua. Le Honduras nous donne envie d’en découvrir d’avantage mais un RDV avec nos premiers visiteurs du voyage nous attends et nous devons avancer pour les rejoindre à temps !
Nous passons une nuit tranquille sur la place centrale devant l’église, après une soirée pluvieuse au son des chants de la messe du soir, qui comme à l’accoutumée en Amérique centrale, fait salle comble.
C.