J 344 à 349 : Santiago du Chili : Une capitale au pied des Andes

Après avoir quitté la région de Mendoza, nous traversons la cordillère des Andes, par une route sinueuse bordée de neige. Nous passons le col au pied du Volcan Aconcagua, près d’une formation rocheuse particulière appelée «  Le pont de l’Inca ».  Nous entrons une nouvelle fois au Chili par un poste frontière perché dans les Andes, avant de redescendre de l’autre côté de cette barrière naturelle. Le changement de végétation et d’ambiance est radical, tant la bande de terre entre les Andes et le Pacifique est étroite…

 

Hébergés par des compatriotes…

Nous découvrons la capitale avec plus de confort que nous aurions pu l’espérer… ! Quelques semaines auparavant, nous rencontrions Steven dans le Nord du pays, un Français installé à Santiago. Avec Claire, c’est dans le quartier de Providencia, qu’ils nous ouvrent leur porte, nous offrant l’hospitalité pour quelques jours.  Quel plaisir de poser nos « valises » dans une belle chambre d’ami avec salle de bain attenante… ! Le temps de notre séjour, nous nous régalons de l’hospitalité de nos hôtes au cours de soirées gastronomiques et discussions de notre beau pays… Parce que comme le dit l’adage, « Le monde est petit ! » et que même au bout du monde, on a vite fait de tomber sur une Alésienne..!!

 

Une capitale « iste » : Au royaume de la consommation et de l’expansion urbaine

Santiago est à l’image de la politique néolibérale menée par le gouvernement chilien : en expansion croissante, faisant la part belle aux lieux de consommation et au développement routier pour les véhicules individuels. Malgré les énormes écarts de richesses qui persistent et continuent de s’accentuer, le pays axe son développement sur le modèle Américain.  Les « malls », centre commerciaux gigantesques se comptent par dizaines. La politique de développement urbain délaisse les transports publics et développe le réseau routier, au profit d’une expansion urbaine effrénée.

Symbole de ce modèle, la grande Tour « Costanera », qui s’élève sur 64 étages est la plus haute tour d’Amérique du Sud. Sa construction aurait coûté plus d’un milliard de dollars et à l’exception du grand Mall sur les premiers étages, les bureaux de ce monstre de verre seraient vides…Tour_Costanera_SantiagoSantiago_Centro

 

Une capitale multiple : Des « barrios » populaires aux quartiers bohèmes

En se baladant dans la capitale, on découvre les différents quartiers qui la caractérisent. Dans le centre, la foule se presse dans les marchés populaires aux nombreux stands de nourriture locale, l’occasion de goûter au fameux « pastel de choclo », sorte de gratin à base de maïs sucré-salé et de viande.

Au détour d’une rue aux abords de la plazza centrale, nous apercevons un café un peu spécial, ou les serveuses en top un peu trop moulant et jupe un peu trop courtes, servent des hommes accoudés à des tables hautes. Les chiliens les appellent les « café con piernas », comprendre « café avec jambes », un moyen mis en place par les vendeurs de café, pour attirer le client, plutôt buveur de thé de tradition… !Mercado_Central_Santiago

Dans le quartier Providencia, les galeries et les boutiques en tout genre s’égrainent le long de belles avenues modernes, alternant avec des ruelles plus résidentielles.Panorama_Rue_NB

Dans le quartier Italia, des petites rues de maisons de ville réaménagées forment un quartier bas et aéré. Le long de la rue principale, les terrasses de café et les restaurants pullulent. Dans un style bohème/Chic, les petites maisons de villes proposent des espaces de boutiques de design et décoration et des passages mènent aux patios intérieurs, pavés de carreaux ciments. Des terrasses y sont installées, souvent entourées d’échoppes d’art et déco dans une ambiance vide grenier à la dernière mode. Les prix des bars et restaurants sont en revanche plus « chic » que « bohème »…Barrio_Italiano_Chili

 

Derrières les buildings, les pistes…

Par temps clair, et quand la pollution ne brouille pas l’air de la capitale, les sommets enneigés des Andes servent de toile de fond à la skyline des buildings. Depuis le grand parc urbain du mont « San Cristobal », la vue s’étend jusqu’aux frontières de la ville.Santiago_Du_Chili

Véritable espace de nature sauvage au cœur de la ville, les marcheurs et les cyclistes affluent pour profiter des sentiers de randonnées, des pistes cyclables ou même des pistes de VTT. Un téléphérique dépose les moins sportifs au sommet pour une vue imprenable sur la capitale. Un aménagement réussi pour ce parc, au détail près qu’aucun accès n’est prévu à cet espace public depuis les quartiers populaire auxquels il tourne finalement le dos…

Le temps d’une  journée, nous profitons d’un temps splendide pour rejoindre la station de ski « Valle Nevado » à 45 kms sur les hauteurs de la ville. En ce 31 Août, depuis les pistes désertes, nous apercevons les buildings de la capitale au loin dans la vallée embrumée de pollution…Valle_Nevado_Chili

C .