J 143 à 147 : Le Belize

Nous entrons au Belize le 6 février. Troisième traversée de frontière par les terres. Forts de notre expérience Mexicaine, nous décidons cette fois-ci d’être exemplaires. Bien renseignés sur les différentes étapes, nous passons faire annuler l’importation temporaire du véhicule du côté mexicain et demandons toutes les informations nécessaires au guichet pour la suite de la procédure. On nous précis qu’il nous faudra éventuellement remettre notre titre de séjour « si on nous le demande ». Nous avançons au pas dans cette zone transfrontalière, nos quatre yeux grands ouverts, à l’affut de la moindre guérite. Sans n’avoir croisé aucun contrôle, nous atteignons la frontière d’entrée au Belize. Là, la douanière semble chercher quelque chose sur les pages de nos passeports… Les tampons de sortie du Mexique.. ? Face à notre incrédulité et nos explications, elle nous accorde le visa d’un mois. Un peu dubitatifs sur les conséquences futures de cette absence de tampon de sortie du Mexique, mais contents d’avoir pu entrer au Belize, nous terminons les démarches d’importation temporaire du véhicule, engloutissons nos fruits frais dans le bureau de l’inspection sanitaire et assurons le van pour une semaine dans le pays. En quelques heures, nous voilà sur les routes du Belize, en direction de Belize City !

Le Belize, une enclave anglophone en Amérique Centrale

Nous débarquons dans ce petit pays de 330 000 habitants, sur la côte caraïbe, sans aucune connaissance sur l’endroit où nous mettons les pieds. Nous qui imaginions des similitudes culturelles et entre les habitants des pays d’Amérique Centrale, nous voilà précipités dans un pays aux airs de Jamaïque. La population est anglophone à 90% et la culture Rasta est bien présente ici : look, musique, coiffure… La vie semble suivre un cours paisible, au rythme de la marche, du vélo et du reggae.

Evasion sur une « Caye », au large de Belize city

Nous découvrons le tout petit centre-ville de Belize-City, plus grande ville du pays après sa capitale Belmopan. Un canal sépare la ville en deux presque-îles, dans lequel sont amarrés quelques bateaux à voile. Nous nous laissons embarquer par un Bélizien pour déguster la bière locale dans un repère du coin. Il nous parle de son pays, de sa culture. Sur ses conseils, nous décidons de nous offrir une traversée en bateau navette sur l’une des « cayes », petites îles au large de la ville près de la barrière de corail (prononcer « ki »).

 

Nous dégottons un endroit ou laisser le van pour les deux prochains jours, rassemblons un petit paquetage de « backpaker »  (voyageurs en sac à dos, ce monde inconnu pour nous !) et notre tente et embarquons à la première heure en direction de « Caye Calker ».

Caye Calker est un petit îlot d’à peine quelque centaine de mètres de long et quelque dizaine de large, dans les eaux cristallines de la mer des caraïbes. L’endroit est inévitablement touristique, mais nous profitons des premières heures de la journée pour découvrir paisiblement le petit village de cabanes colorées qui occupe l’ensemble de l’île. Il n’y a pas de plage à proprement parler puisque l’île elle-même n’est qu’une langue de sable étroite. En revanche, il est possible d’installer sa serviette ou son hamac un peu ou bon nous semble à l’ombre des palmiers  ou sur certains pontons publics.

L’après-midi, nous décidons de nous offrir une seconde chance après notre échec de la sortie sur l’île d’Espiritu Santu en Baja California… Ici le snorkelling et la pêche dont les deux activités qui font vivre l’île. Nous profitons donc d’un après-midi aux abords de la barrière de corail pour nager dans une eau tiède et transparente, au milieu de poissons tropicaux, raies Manta d’un mètre d’envergure et petits requins.

C’est à bord d’une barque de fortune disponible au ponton de notre campement, sur l’eau calme du lagon, que nous profitons d’un coucher de soleil flamboyant.

Après une belle soirée avec un couple de Bretons rencontrés le matin même, nous reprenons le bateau le lendemain.

Traversée du Bélize

C’est après deux heures de route à travers la campagne tropicale et agricole du Belize que nous nous retrouvons déjà à San Ignacio, petite ville animée à quelque kilomètre de la frontière Guatémaltèque.

Notre traversée de ce petit pays fut brève mais marquante, par la découverte d’un paysage marin paradisiaque et d’une culture et une ambiance bien à part dans l’Amérique Centrale. Notre route continue, avec l’entrée au Guatemala, déjà cinquième pays de l’aventure…