J 180 à J 185 : Costa-Rica Nord, entre plage, lac et montagne

Nous entrons le 15 Mars au Costa Rica. Une fois les démarches administratives effectuées au Frontières, nous roulons jusqu’à une petite plage déserte proche de la frontière sur la côte pacifique : Playa Rajada. Nous installons notre bivouac à l’ombre des arbres  et savourons ce cadre privilégié pour fêter nos 6 mois de voyage. Les deux hamacs suspendus et le campement installé, nous goutons à la «Pura Vida », devise du pays.

Rincon de la Vieja

Après avoir dormi la veille en bord de route devant l’entrée du parc, nous découvrons une partie du parc du Volcan Ricon de la Vieja (Recoin de la vieille…) lors d’une randonnée de quelques kilomètres jusqu’à des chutes d’eau au cœur d’une nature abondante. Le parc naturel qui entoure le volcan en activité propose quelques sentiers de randonnée, mais l’accès au sommet du volcan est condamné en raison de son activité.

Nous reprenons la route pour le lac Arenal, en descendant vers le sud, toujours dans le centre du pays.

Lago Arenal

Nous arrivons sur les bords du lac Arenal qui abritent de nombreuses retraites spirituelles et autre établissements de tourisme Nord-Américains. Les abords du lac, en pente douce jusqu’à l’eau, sont particulièrement verts, riches d’une nature abondante.  Nous trouvons un coin paisible sur ses berges, et établissons notre bivouac au pied de grands arbres, avec vue sur les lumières des rives d’en face. La douche fraîche à l’arrière du van vient s’ajouter à ces moments de vie « sauvage » qui font la richesse de notre mode de vie nomade.

Après une nuit au son des averses faisant des claquettes sur le toit du van, le réveil est tout aussi pluvieux. Contraints pour une des premières fois du voyage par la météo humide, nous profitons d’un samedi matin pluvieux « à la maison », qui prend des airs de notre vie d’avant : lecture et écriture au salon et confection de pâtisserie dans la cuisine, le tout en écoutant une émission de radio en podcast…

La route qui longe les bords du lac est sinueuse, tantôt longeant les berges, tantôt prenant de la hauteur pour dégager une vue ouverte sur le volcan Arenal, majestueux, avec son sommet couronné d’une masse de nuages.

Nous nous arrêtons sur la route, à des sources chaudes. En suivant deux jeunes locaux qui nous ouvrent le chemin, nous débarquons sur un coin de rivière aux eaux fumantes, dans une ambiance bien tropicale. Entre les vapeurs et les lianes qui entourent les berges, la rivière qui s’écoule des sommets volcaniques doit être aux alentours de 39°. Nous en profitons pour nous prélasser dans ces piscines  d’eau chaude, qui nous rappellent la sensation d’un bon bain chaud…

La petite ville de La Fortuna

Le village de la Fortuna n’est autre que la base touristique des activités proposées dans le parc du volcan Arenal et n’a de ce fait que peu de charme. Nous avons vite fait de nous réfugier dans le van pour passer la soirée garés sur le parking de l’église centrale. Une fois de plus, les cantiques de la messe nous parviennent et la ferveur des chants religieux accompagnent notre diner…

Zarcero : Perdus dans les montagnes

En route pour la capitale de San José, ou nous avons RDV dans le cadre du projet, nous décidons de passer par le petit village de montagne de Zarcero.

 En chemin une déviation nous fait rater un embranchement et nous nous retrouvons sur une piste de terre. Après 10 kms à travers les montagnes sur un chemin relativement praticable à 10 km/h, nous rejoignons enfin le bitume. Plus que 10 kms et nous atteindrons Zarcero. Mais le bitume a vite fait d’être remplacé par un chemin de pierre, qui grimpe dangereusement dans les collines… Le van n’est pas équipé pour ce terrain, mais, à mi-chemin, nous n’envisageons pas de rebrousser chemin sur la piste que nous venons d’affronter une heure durant. Nous continuons avec prudence d’avancer sur les 8 kms de pierrier qui nous séparent de la route principale. Un bruit suspect nous fait redouter d’avoir endommagé un amortisseur. Après un rapide coup d’œil, nous ne diagnostiquons rien d’alarmant même si nous sentons bien qu’avec cette session, nous ne ménageons pas notre monture.

Après une heure de plus de quatre-quatre, nous rejoignons soulagés la grande route au revêtement impeccable que nous n’aurions jamais dû quitter. Voilà une nouvelle leçon à retenir, ne jamais se fier au GPS et à ses itinéraires Bis et se contenter de la bonne vieille carte papier et des panneaux à l’appui

Le petit village de Zarcero, perché dans un écrin de montagnes verdoyantes, accueille de nombreux touristes locaux, venus admirer les sculptures végétales qui donnent au parvis de l’église des airs de jardins d’Alice au pays des merveilles. Nous repartons avec la spécialité du coin dans nos placards : le fromage Palmito, roulé en pelote accompagné d’une bouteille de miel d’abeille artisanal. En chemin, nous passons jeter un coup d’oeil à l’église entièrement réalisée en métal, dans la petite ville d’Agua Zarcas. 

San José

C’est en coup de vent que nous passons par la capitale San Jose. Arrivés la veille d’un RDV avec l’Instituto de Arquitectura Tropical, nous retrouvons Ariane et Jean-François, les canadiens rencontrés sur l’île d’Ometepe. Garés dans la rue de l’auberge de jeunesse ou ils logent, dans un quartier tranquille, nous passons la soirée dans les parties communes de l’auberge où nous profitons d’une vraie cuisine et rencontrons quelques voyageurs de passage dans le salon partagé. Après cette soirée façon « backpaker », nous ressortons discrètement nous coucher dans le van.

Nous découvrons San José un lundi matin à l’heure où la ville s’anime. Nous rencontrons la famille Stagno, fondatrice de l’Instituto de Arquitectura Tropical (Lien), qui regroupe des bureaux, un institut de recherche ainsi qu’un fond documentaire à la disposition du public. Fort de ses années de pratique en architecture bioclimatique tropicale, l’institut met à profit son expérience  auprès des institutions, des professionnels et du public.

Après une matinée de rencontre et de discussion, nous reprenons la route, enrichis de connaissances sur l’histoire du Costa Rica, son architecture et sa spécificité socio-culturelle…

C.