J28 à J30 – Niagara Falls et l’Ontario

Après le Québec, s’est posée la question de la suite de l’itinéraire, par où passer pour rejoindre les USA ? Le passage par les chutes du Niagara a alors fait l’objet d’un vif débat interne : étape incontournable pour l’un, site naturel défiguré par le tourisme de masse et ne méritant pas forcément le détour pour l’autre. Nous décidons finalement d’aller en juger par nous-même…

Niagara

Un passage rapide par Montréal, pour un rendez-vous dans le cadre du projet, puis nous descendons vers Toronto en longeant le lac Ontario. Nous profitons de notre bivouac à Kingston pour faire un point route et décidons de ne pas nous arrêter à Toronto. En tant que 4ème métropole Américaine, la circulation y semble compliquée et pour garder le contrôle de notre budget nous essayons de limiter les séjours dans les grosses villes.

Nous continuons donc notre route et arrivons, au milieu des vignes, à Niagara on the Lake, à l’embouchure de la Niagara River sur le lac Ontario. Cette charmante bourgade est bien appréciable le temps d’un pique-nique sur les bords du lac, d’où nous apercevons pour la premières fois les terres américaines sur l’autre rive. Toutefois, l’ambiance 3ème âge et cars d’Asiatiques nous pousse à reprendre la route rapidement. C’est par la Niagara River Parkway, en longeant la rivière, que nous arrivons à Niagara Falls.

Nous passons devant les chutes avec le van en nous tordant le cou pour les apercevoir et nous allons nous garer sur un parking gratuit à 10mn à pied (à 15$ le parking on apprécie encore d’avantage la marche en amont des chutes).  En arrivant à la chute principale, celle dite du Fer à Cheval (Horseshoe Fall), nous sommes soulagés de ne voir ni tyrolienne entre les deux berges ni grande roue en porte à faux au-dessus des chutes, mais juste un grand promontoire, avec certes un peu de monde, duquel nous avons une vue plongeante sur les chutes. Le spectacle est impressionnant, le débit est si fort qu’un nuage de brume flotte au-dessus de la chute, créant à la fois : un arc en ciel permanent et une pluie continue sur l’esplanade du point de vue, arrosant allègrement les touristes au passage.

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Guillaume et ses colocs, que nous avions laissés au parc du Bic, terminent leur roadtrip dans l’autre sens et c’est ensemble que nous remontons dans la ville de Niagara Falls, pour patienter autour d’un burger et d’une bière en attendant le feu d’artifice au-dessus des chutes à 22h. Là, l’ambiance est radicalement différente, fini la beauté brute de la nature, place aux néons clignotants, aux attractions en tout genre (grande roue, maison hanté (?), parc de dinosaures (??) et autres), aux magasins de souvenirs et aux serveuses en mini-short. Bref, après 3h dans ce temple du bon goût, nous sommes ravis de ne pas avoir attendu pour rien et c’est les yeux grands ouverts que nous apprécions le feu d’artifice et les chutes illuminées avant de rentrer nous coucher dans notre hôtel improvisé.

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L’Ontario

Est-ce le mini-Disney-land du centre de Niagara Falls ou tout simplement l’envie de prolonger notre expérience Canadienne ? Toujours est-il que nous décidons de remonter l’Ontario au lieu de descendre passer la frontière à Détroit.

Nous voilà donc de nouveau sur les routes, direction Tobermory sur la Bruce peninsula   qui sépare la Georgian Bay du lac Huron. Chemin faisant, nous passons dans la région de Kitchener qui abrite une communauté Mennonites. Les Mennonites, un peu comme les Amish, refusent le progrès, ils se déplacent donc en calèche et sont habillés comme dans « la petite maison dans la prairie ». Nous avons eu l’occasion de doubler plusieurs calèches circulant sur des voies de gravier, aménagées spécialement en bords des routes. La concentration de population de cette communauté est assez forte dans la région mais ce n’est pas le seul endroit où ils sont installés car nous en recroiseront à des centaines de kilomètres de là dans le Michigan.

Une fois arrivés à l’extrémité de la péninsule de Bruce, dans le village de Tobermory, nous profitons de l’ambiance qui rappelle les villages côtiers hors saison. Quelques boutiques encore ouverte soldent leur stock et le peu de touristes, qui, comme nous attendent le départ du dernier ferry vers Manitoulin Island, déambulent autour du port de plaisance. Après 1h30 de traversée nous nous retrouvons donc sur la plus grande île lacustre du monde où nous passons l’après-midi et la soirée entre plage et forêt, et bivouaquons face à un bus abandonné façon « Into the Wild ».dsc_0065

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Le lendemain c’est sous la pluie que nous atteignons Sault Ste Marie ou nous passons la frontière avec les USA. Nous nous étions préparés à une fouille approfondie du van et à une séance d’interview poussée mais rien de tout cela et en 30mn, le temps de régler les formalités administratives, nous voilà aux USA !

W.

  1. Michelle Samuelson

    Qu’est-ce qu’il est bien fait ce site !!!
    Je le re-découvre, tellement enrichi depuis ma 1ère visite. Je vais faire une marche arrière et farfouiller vos premiers articles
    En tout cas, bravo, les jeunes.