J31 à J39 – Les Premiers miles sur le sol des USA, en route vers l’Ouest…

Entrée au Michigan

Nous voilà entrés aux « States »… Un peu excités, un peu intimidés, nous réalisons au fil des miles que nous roulons à présent sur ce territoire mythique, à la fois critiqué et fantasmé, des Etats Unis d’Amérique.

C’est en fredonnant « Born in the USA » que nous arrivons sous une pluie battante sur les bords du lac Michigan, ou nous établirons notre premier bivouac de Yankee pour une nuit nous le déluge à la lumière des éclairs.

A peine le temps de réaliser notre entrée dans ce nouveau pays que nous passons déjà une nouvelle frontière (administrative..) pour entrer au Wisconsin. Après quelques heures de route, nous nous rendons compte que nous avons reculé d’une heure… Nous sommes passés de « l’Eastern time » au « Central time »., de quoi nous faire gagner un peu de temps pour notre route vers Minneapolis où nous attend William, un ami de…William! Nous roulons à travers le Wisconsin en direction du Minnesota, cap sur l’Ouest, traversant des paysages de champs et de forêts, une ambiance assez peu différente de l’Ontario, exception faite des drapeaux américains flottants devant chaque bâtiment et des panneaux de soutient à Trump sur le bord des routes… !

lacmishigan

Réveil au Wisconsin

Au cours de notre traversée du Wisconsin, nous faisons escale au bord d’un lac dans une forêt nationale, seuls au monde dans cet écrin de nature… A 6H du matin, nous sommes réveillés en sursaut par un policier toute torche allumée toquant à la porte du van, accompagné d’un vif « good morning ! »… Le temps d’enfiler un jogging et de lui bredouiller dans un anglais matinal que nous levons le camp dans quelques heures et le voilà reparti, nous laissant la possibilité de finir notre nuit, après nous avoir recommandé de prendre un camping la prochaine fois…

Minneapolis, Minnesota

Nous entrons au Minnesota et arrivons à Minneapolis en fin d’après-midi. Nous sommes accueillis chaleureusement par William, qui nous emmène déguster les bières de sa brasserie favorite, pour le plus grand bonheur de… William ! Après s’être ravitaillés en fromage français nous rentrons à la colocation, ou se tient pour la soirée, un rassemblement de militants pro Bernie Sanders, venus pour une action de phone Banking, consistant à sensibiliser les citoyens à l’importance du vote au niveau local, sur fond de débat Trump/ Clinton dans le salon de Dumont et William. L’occasion de discuter avec de jeunes Américains engagés de la situation politique actuelle aux USA. Nous profitons d’un jour de repos de William pour visiter la ville de Minneapolis et sa voisine Saint Paul, appelées les « twin-cities ».

stpaul

Nous déambulons dans le « dowtown » au pied des buildings puis passons ensuite de tours en tours par des « skyway », passerelles couvertes au premier niveau, formant un réseau de galeries interconnectées, grouillant de monde à la pause déjeuner.  Nous marchons au pied du nouveau stade des « Vickings », l’équipe de football américain de Minneapolis. Une folie architecturale qui a coûté plus d’un milliard de dollars au contribuable, et qui a donc fait l’objet de quelques contestations. Minneapolis, malgré sa skyline de building et ses échangeurs autoroutiers impressionnants n’est pas beaucoup plus grande que Toulouse…

Nous ne pouvons éviter une pensée pour le « kid de Minneapolis » en apercevant les drapeaux « purple » sur le pont au-dessus du Mississipi, un mythe de plus aux USA.

Dakota du Sud: Badlands, Mont Rushmore et Devils Tower

Après notre halte à Minneapolis, lavés, connectés, nourris, logés et blanchis comme des rois chez notre hôte, nous reprenons la route en direction des paysages des grands parcs de l’Ouest Américain. En route vers le Dakota du Sud, les paysages changent peu à peu. Nous reculons encore d’une heure pour passer à la « Mountain time ». Une fois traversé le fleuve du Missouri, le paysage change radicalement. Des plaines s’étendent à perte de vue de part et d’autre de la route. D’abord vallonnées, elles deviennent de plus en plus escarpées, de moins en moins végétalisées.

Nous entrons dans la zone des Badlands. S’offre alors à nous un paysage inédit, de canyons et de monts de terres escarpés. La région des Badlands doit son nom aux colons qui l’avaient baptisé à l’époque où la traversée de ces territoires relevait de l’exploit…

Des monticules de terre, en chaîne les uns contre les autres sont striés de bandes horizontales qui marquent de différentes teintes les strates du sol, correspondantes aux différentes ères géologiques dont les plus anciennes remontent à la présence de la mer dans cette région aride du Dakota du Sud… Une arrête de terre et de roche appelée « Le Wall » sépare l’ «upper prairie» du plateau de la «lower prairie» située en contrebas. Des plateaux qui sont le paradis des chiens de prairies, petit animal entre la marmotte et le petit chien, secouant la queue en galopant sur l’herbe avant de pousser un petit cri, se dressant sur son terrier pour annoncer le danger. Les plaines grouillent de colonies entières dont les terriers souterrains sont organisés en villes et quartier dans lesquels les « praries dogs » vivent en communautés… !

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Nous découvrons avec émerveillement ce désert de terre qui semble s’étendre sans fin jusqu’à l’horizon. Après avoir profité de ce spectacle jusqu’aux derniers instants de soleil rasant, nous empruntons une piste de terre qui nous mène jusqu’à un « free campground ». C’est en route vers notre lieu de bivouac que nous nous retrouvons au beau milieu d’un troupeau de bisons ayant élu domicile sur la piste en question… Nous avançons prudemment au milieu ces bovins massifs  jusqu’alors inconnus, qui semblent regarder notre van bleu d’un œil intrigué… Après s’être laissés patiemment photographier, ils s’écartent doucement pour nous laisser le champ libre et c’est au milieu des prairies ou déambulent des troupeaux de bisons en toute liberté, que nous passerons notre nuit dans les Badlands.

Depuis quelques jours nous avions constaté un bruit régulier vers les roues et une usure anormale des pneus à l’avant. Nous roulons jusqu’à Rapid City où nous faisons une escale technique pour un parallélisme bien mérité. En attendant de nous offrir deux nouvelles paires au Mexique, nous optons pour une simple permutation avant/arrière…

Nous continuons notre route à travers le Dakota du Sud en passant un nuit dans une colline face à l’incontournable « Mont Rushmore », folie sculpturale datant de 1930, représentant ni plus ni moins que le visage de 4 présidents des USA gravés à même le roc de la montagne. Nous traçons ensuite notre route à travers les « Black Hills » en passant par la ville de Deadwood, ville digne d’un western, où les saloons et les casinos constituent les façades un peu creuses de la rue principale. Nous arpentons ces quelques rues, habitées par les esprits de Wild Bill et Calamity Jane qui ont foulé ce sol quelques années auparavant. Nous établissons notre dernier bivouac dans le Dakota du Sud au pied de la Devils Tower, une formation volcanique remarquable, lieu sacré à l’origine de légendes indiennes, avant de reprendre notre route pour le Wyoming, en direction du mythique parc de Yellowstone…

montrushmore deadwoods devilstower

C.

 

5 Responses

  1. françoise Demateis

    quel plaisir de vous lire!!!!
    on s’y croirait presque!!!!
    milles bisous épatés!!!
    Françoise alias mamounette

  2. Elian

    Ce Mont Rushmore est vraiment magnifique ! Possible de monter au sommet ?