J 146 à 150 : Le Guatemala, de Tikal à Flores

Entrée au Guatemala

En quelques heures, malgré quelques longueurs administratives et des allers-retours en taxi pour des photocopies entre la frontière et la première ville, nous rentrons au Guatemala sans soucis. Ici, pas d’assurance pour le véhicule, ni de contrôle sanitaire ou douanier de nos denrées à bord du van ! Pour notre première étape Guatémaltèque, nous roulons vers les ruines isolées et peu fréquentées de Yaxha. Nous découvrons un site beaucoup plus sauvage que les sites mayas du Mexique. Faute de budget, les pyramides sont peu rénovées voire pas défrichées et la jungle a engloutie les ruines de ces cités oubliées.
Le spectacle du coucher de soleil sur la lagune depuis la plus haute pyramide du site est sauvage. Nous passons la nuit seuls au bord de la lagune avec pour fond sonore le chant des oiseaux tropicaux au-dessus de nos têtes.

La cité Maya de Tikal, un joyau dans la jungle

Nous passons découvrir la célèbre cité maya de Tikal, plus touristique, mais malgré tout bien perdue dans la jungle. Sur la route d’accès qui s’enfonce dans la végétation, une multitude de panneaux inédits nous mettent en garde sur la faune locale. Nous n’en croiserons aucun.

Nous arrivons sur le site en fin de matinée. Une fois de plus, entre les visites du matin et celle de l’après-midi, nous trouvons les lieux quasiment déserts. Les singes hurleurs règnent sur cette cité majestueuse qui se dévoile au grès des sentiers dans une végétation luxuriante.

A chaque bruissement de branchage, nous levons les yeux et observons des familles entières de singes araignée, se balançant nonchalamment de branche en branche, semblant souvent prendre la pause. Nous restons fascinés par leur silhouette et leurs attitudes parfois si proches des nôtres. De drôles de dindons colorés font aussi partie de la faune locale!

Tikal, une ville durable précurseur à l’époque maya.

La cité maya de Tikal était dotée d’un formidable système de récupération des eaux de pluies, qui permettait l’alimentation en eau de plus de 80 000 habitants à son apogée. Des pentes dans chacune des rues, allées et places publiques de la cité permettaient la récupération et l’acheminement de l’eau de pluie dans des citernes de stockage. Un système de traitement avec des bacs remplis de sable de quartz permettait même de purifier l’eau pour la rendre potable pour tous les habitants de la cité.

El Remate et Flores

Le lac Petén Itzá, au bord duquel se trouve le paisible village d’El Remate s’étend sur 99 km². Lors de nos deux jours sur ses berges, nous croisons de nombreux français, expatriés ou de passage.

Nous faisons également la rencontre d’un retraité canadien, professeur de français bénévole, récemment installé dans un des petits villages en bord du lac. Lors d’une virée avec son bateau, il nous amène découvrir les villages de l’autre rive, plus isolés. L’église et l’école sont construites avec quelques planches de bois et un toit de tôle. A notre arrivée, sur les berges, des femmes font la lessive sur le ponton. Un homme ramène en barque quelques feuilles de palmier avec lesquelles il rénovera le toit de sa maison.

Avant de continuer notre route pour nous enfoncer dans le Guatemala en direction du centre du pays, nous  faisons une halte pour un pique-nique au bord du lac dans la ville de Florès. Nous découvrons un grand village coloré situé sur une petite île lacustre accessible par un pont. Les ruelles tranquilles grimpent jusqu’à l’église, perchée sur la petit colline qui abrite la ville.

C.